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« Après avoir obtenu mon diplôme de technicien audiovisuel en 2010, j’ai approfondi mes études cinématographiques par un master en cinéma à l’Université de la Sorbonne. J’ai coproduit un documentaire indépendant (Le sommeil de la foule, 2013) et réalisé plusieurs courts métrages expérimentaux, dont Les corps électriques (2019), Les êtres du brouillard (2016), qui a été sélectionné dans de multiples festivals à travers le monde et a remporté le Prix du Meilleur film expérimental au Bucarest Short Film Festival, ainsi que Berceuse pour 17 gratte-ciels, 192 immeubles et 13851 habitants (2016), diffusé sur France 3. Je travaille actuellement sur mon premier long métrage de fiction, La Marche funèbre, un drame social produit par Les Valseurs.
Parmi mes projets photographiques, La maison sans numéro décrit la nécessité pour une personne sans-abri de se créer un sentiment d’intimité dans l’espace public. Les couleurs du temps présente des compositions abstraites apparues sur des pierres tombales au fil du temps. Ma série la plus récente, Les sans couleurs, dresse le portrait de personnes atteintes d’albinisme en Afrique de l’Ouest. Mon travail photographique a été exposé dans divers centres d’art à travers l’Europe et l’Amérique, tels que le Musée d’Art Moderne d’Erevan (Arménie), le Palais des Congrès de Strasbourg (France), la galerie CROUS (Paris) ou le White Night Festival (Minneapolis). »
L’atout de la Communauté de communes réside dans la présence d’une grande diversité de milieux naturels et de sites remarquables. Verdures, quais et promenades sont autant de sources de « respiration » pour les habitants et autant d’opportunités pour pratiquer une activité physique.
Compte tenu de ce potentiel naturel existant et des problèmes de santé recensés sur le territoire, la prévention et l’éducation à la santé sont une priorité.
PePs intervient comme vecteur de bien-être et de bien-vivre et a pour vocation de proposer une nouvelle offre de « balade expérientielle » à destination des habitants et des touristes.
Un parcours qui s’adresse à une pluralité de public et vise des démarches croisées entre culture, nature et santé. En effet, pour interpeller, informer, sensibiliser mais aussi laisser un sentiment de bien-être, de poésie et d’apaisement, la Communauté de communes a souhaité s’appuyer sur la création pour proposer un voyage artistique.
Le parcours a été imaginé pour que l’artiste traduise de manière artistique 10 points d’intérêt en création selon l’environnement et les thèmes retenus et présentés ci-dessous :
Point d’entrée du parcours, cette première « escale » s’attache aux fleurs et aux plantes.
Très présentes à l’entrée du parc, les fleurs représentent la vie végétale et apportent de la couleur et des odeurs à la nature.
Les fleurs exercent de puissants effets comportementaux sur les individus hommes et femmes. Pour assurer un lien avec la santé-environnement, il s’agit ici de montrer et sensibiliser le public sur l’effet positif des fleurs sur l’humeur et la santé mentale. S’occuper de plantes ou de fleurs aide à concentrer l’attention sur quelque chose de positif et ainsi d’oublier ses problèmes.
Ce deuxième espace vise à mettre en avant l’intérêt du végétal dans notre quotidien et notamment comme élément protecteur de nos espaces urbains.
Ici, doit se refléter les bienfaits de la « végétalisation ».
Il s’agit de sensibiliser à l’importance de la végétation, des arbres et des végétaux pour répondre à différents enjeux : énergétiques et climatiques en atténuant la pollution atmosphérique mais aussi diminuer la perception du bruit et assurer une meilleure insonorisation.
En effet, les nuisances sonores dans l’environnement sont une cause majeure de détérioration de la qualité de vie en Europe. Au-delà de la gêne ressentie, le bruit avec un volume sonore important dégrade notre santé sans que l’on en ait nécessairement conscience. Il occasionne du stress, de l’anxiété ou des troubles du sommeil et cette exposition chronique est néfaste pour le système cardiovasculaire.
Cet espace vise à mettre en avant l’importance des arbres et leurs effets sur les températures de l’air et le microclimat local en passant par l’image splendide de leur système racinaire et leurs ramifications. En effet, l’augmentation des températures de l’air peut conduire à une incidence plus élevée des pathologies liées à la chaleur. Ainsi, l’évaporation occasionnée par la transpiration des arbres, le freinage du vent et la protection de certaines surfaces par leur ombre.
Il s’agit ici de sensibiliser le public sur la capacité des arbres à diminuer de plusieurs degrés Celsius la température de l’environnement et assurer par l’absorption du rayonnement et le stockage thermique une meilleure qualité de vie.
Il s’agit ici de jouer sur la multi sensorialité présente dans l’espace naturel (la flore, les mousses et lichens, champignons, les fleurs, etc.). Ainsi, l’objectif consiste à donner la possibilité au public de vivre une connexion à la nature, de se ressourcer autour d’un équilibre sensoriel que la nature nous procure en mobilisant les « cinq sens » et en y associant des temps de partage.
En effet, l’activité en extérieur permettant une exposition à la lumière naturelle diurne, augmente l’expression et la production de la béta-endorphine, un opioïde endogène qui améliore le bien-être par son effet antalgique et relaxant.
Une exposition aux espaces verts améliore le bien être affectif, diminue de manière significative le niveau de stress ainsi que l’anxiété et les risques de dépression.
Il s’agit dans cet espace d’utiliser les arbres existants comme des atouts pour permettre au public d’observer et d’apprendre sur les arbres et de surcroît découvrir le patrimoine arboré de notre territoire.
L’objectif consiste à sensibiliser sur la préservation de la nature et le monde végétal en accord avec le travail artistique. Il est aussi important de prêter attention aux facteurs qui déterminent la survie d’un arbre. Il s’agit de travailler autour de la notion de l’arbre comme source de vie de notre planète, son rôle majeur dans l’équilibre environnemental et sa capacité à s’adapter aux changements climatiques et évidemment son lien avec la santé et le bien-être des habitants.
Cet espace vise à montrer la formidable vie du sol. La majorité des animaux du sol joue un rôle dans la décomposition de la matière organique morte. Encore mal connus, les organismes du sol font de plus en plus parler d’eux. En effet, ils participent activement à la formation et au fonctionnement des sols.
Il s’agit ici de sensibiliser sur l’importance de chaque maillon et composante du sol dans le fonctionnement de la biosphère et l’importance de la lutte contre les pesticides ravageurs.
« Les insectes sont nos amis il faut les aimer aussi ».
Les insectes ne sont pas toujours beaux, la plupart paraissent nuisibles, car certains peuvent piquer, transmettre des maladies, ou ravager des cultures. Pourtant, sans les insectes, notre monde s’écroulerait.
Il s’agit ici de sensibiliser sur l’impact joué par les insectes dans la biodiversité car ils apportent de la matière organique à la terre. Leur rôle est de décomposer les déchets, pour les transformer en matière organique assimilable par les plantes.
Le rapprochement et la reconnexion à la nature permettent de récupérer plus facilement à moindre coût d’accidents cérébraux. Cet espace sera potentiellement aménagé avec des transats dans le but de présenter un moment de détente au public.
La Nature qui nous entoure est riche de sons, de sensations et d’odeurs. Tout est subjectif dans la perception de notre environnement, et tellement pris dans nos quotidiens, nous n’entendons plus et nous ne ressentons plus la plupart des éléments naturels pour libérer nos sens et notre esprit.
Il s’agit ici de sensibiliser sur l’importance de se rapprocher de la nature et son effet sur notre état de bien-être. Se reconnecter avec la nature, c’est aussi efficace pour l’esprit qu’une séance de sport.
Ce point d’intérêt s’attache à l’importance de l’eau dans notre vie et sur cette notion vitale. En effet, les milieux aquatiques renferment de précieux écosystèmes. L’eau est associée à l’hygiène et c’est également une source de bien-être et de plaisir. Mais cette ressource est fragile et épuisable. Elle peut être souillée, polluée et la question de l’accès à l’eau douce potable est une préoccupation dans de nombreux pays.
Cet espace vise à utiliser le plan d’eau des Percières pour sensibiliser le public sur la richesse des milieux humides et ainsi aux enjeux et à la préservation de la ressource en eau (pollution microbiologique d’origine naturelle ou issue d’activités et son effet sur la faune aquatique).
Les oiseaux sont des alliés indispensables de notre système.
Il s’agit dans cet espace de monter un « paradis pour les oiseaux ». L‘idée consiste à aménager un espace pouvant accueillir différentes espèces vivant dans notre région.
L’objectif ici est de faire découvrir ce monde au grand public tout en le sensibilisant sur le rôle important joué par les oiseaux dans l’équilibre de la nature et de la biodiversité. Hormis l’importance des oiseaux sur l’écosystème, ils sont également très agréables à regarder et à écouter. Pour ces deux raisons, les oiseaux constituent l’un des symboles de la richesse de la nature et nous nous devons de les protéger.
« En septembre 2021, j’ai intégré la résidence d’auteur de la médiathèque communautaire « Les pieds dans l’eau », et j’ai ainsi pu aller à la rencontre des habitants et découvrir l’histoire ainsi que la géographie du Val de Besbre.
C’est donc avec joie que je me suis mis à réfléchir à ce projet de parcours santé environnement à Dompierre sur Besbre, une ville dans laquelle je suis allée plusieurs fois.
Tout d’abord, pour aborder ce parcours aux 10 thèmes, mon premier critère était de penser à des œuvres accessibles à tous, c’est-à-dire à des enfants comme à des adultes.
Ensuite, j’ai eu en tête tout le long de ma réflexion que le but était d’inciter les visiteurs à vouloir aller plus loin que l’œuvre, dans le sens où elle est un prétexte pour sensibiliser à l’environnement et au bien-être qu’il peut nous procurer, et c’est ce qui m’a beaucoup plu dans ce projet.
À titre personnel, l’écologie est très présente dans ma vie. J’ai ainsi cofondé en 2018 une association de lutte contre le gaspillage à Paris qui s’appelle « Les Hôtels Solidaires ». En tant que coprésident, je gère une équipe de salariés et de bénévoles qui chaque semaine collecte dans les hôtels parisiens les invendus alimentaires, les produits d’hygiène entamés ainsi que la literie et le mobilier autrement jetés pour les redonner ensuite à des personnes en situation de précarité.
Ces actions s’inscrivent donc dans une initiative de développement durable et d’économie circulaire où le gaspillage n’a plus sa place. Le plaidoyer en faveur d’une prise de conscience écologique fait donc partie intégrante de notre démarche, et c’est pourquoi le parcours santé-environnement m’a tout de suite interpellé.
Concernant les œuvres proposées, j’ai précisé dans chaque descriptif mes intentions afin de clarifier ma pensée. De manière générale, j’ai voulu adopter une approche poétique, touchante et esthétique, tout en donnant parfois une teneur humoristique afin d’apporter un peu de légèreté à ce parcours, et rendre la visite la plus agréable possible.
Écolo par essence, Antoine Janot a utilisé les objets de consommation et de récupération pour créer ses œuvres. Des créations profondément originales qui font émerger des figures inattendues de matériaux improbables, détournés et incongrus.